Guide pour l'accessibilité dans les espaces naturels

La commune de Nyer est un petit village de moyenne montagne éloigné des grandes zones touristiques, niché au fond d’une vallée. C’est là que parallèlement à la construction de la nouvelle maison de cette réserve naturelle, le Conseil général des Pyrénées Orientales, propriétaire et gestionnaire du site, a souhaité poursuivre ses actions en faveur de l’accès à la nature pour tous.

Une exposition adaptée aux personnes handicapées a été réalisée. Elle traite presque exclusivement d’espèces protégées : les chiroptères. La clé du succès a certainement été l’association de partenaires techniques et scientifiques à l’ensemble de la démarche. La réflexion a ainsi pu être globale : au niveau du contenu, des transports, du stationnement, de l’équipement et de la communication. La participation d’une personne non-voyante à tout le processus a également été très utile, notamment au moment de l’installation de l’exposition où de multiples réglages et détails qui font la différence ont pu être correctement adaptés. D’autre part, le Conseil général s’est entouré d’une scénographe pour réaliser la conception de l’exposition. Un atelier de décors a pris en charge la fabrication de l’exposition avec une grande compétence. La formation du personnel a été assurée par l’Aten et le financement du projet a été en partie couvert par à un appel à projets lancé par RNF.

L’exposition de Nyer est aujourd’hui l’une des rares qui soient adaptées aux publics handicapés dans les sites naturels des Pyrénées Orientales. Elle comprend par exemple une maquette de la réserve en relief avec des textures et des couleurs pour les déficients visuels, un plan de la salle en braille et en relief et un cheminement podotactile. C’est l’utilisation de tous les sens qui est sollicitée, même l’odorat avec le guano...

Localement, le projet a généré un renforcement des animations sur le terrain en direction des publics en situation de handicap. Il a également renforcé les liens existants avec les structures locales qui travaillent avec eux. Seuls points noirs : il n’a pas été possible d’adapter la totalité des informations à tous les types de handicaps, et les efforts de communication (plaquette et courrier en braille envoyés au niveau national, articles, inauguration…) n’ont pas eu les effets escomptés en terme de fréquentation.